L'espace et le temps.

Pour modifier le réel, on opère à partir du présent. Deux solution s'offrent alors à nous. Soit modifier les paramètres du système actuel sans modifier les éléments du système lui même, on fait des heures supplémentaires pour gagner quelques euros de plus, ou on offre deux emplois sans charges sociales à toutes les entreprises. Les règles ne sont pas changées, on offre juste une petite bouffée d'oxygène. Ce n'est évidement pas une réponse pour s'imposer dans le cadre de la mondialisation, où la seule possibilité est de disposer d'entreprises innovantes telles que Google ou Apple, qui tirent derrière elles tout une cohorte de start-up désireuses de conquérir le marché mondial et offrant des salaires motivant à leur employés. Elles constituent des modèles et des exemples, poussant à l'esprit d'entreprise. On voit bien alors qu'il s'agit de mettre le paquet monétaire et non de bricoler sur la base de quelques euros à la fin du mois. Les deux méthodes ne s'opposent pas, l'une concerne le court terme, l'autre vise l'avenir. On ne peux réaliser cette éclosion de start-up qu'au niveau européen. Il s'agit d'avoir suffisamment de jeunes pousses couvrant l'ensemble de tous les domaines possibles, à priori non définis, car on ne sait du futur que quelque brides en fonction des choix effectués. L'argent disponible est en quantité limité, il ne s'agit pas d'entretenir des doublons, ou des entreprises bidons. Un double filtre doit alors être mis en place. Éliminer les projets non crédibles par la critique des innovateurs eux même, et faire fusionner les projets similaires, de telle façon à ce qu'ils soient coordonnés au niveau européen dans une seule entité en devenant complémentaires les uns des autres. Chaque état doit disposer d'une branche en fonction de son marché économique, et l'ensemble ainsi bien implanté sur le terrain européen peut partir à la conquête du marché mondial. C'est ainsi que l'argent injecté sera utilisé au mieux sous la forme de capital-risque.
Le financement doit être mixte, une partie servant d'amorce venant des 27 états européens, la seconde venant se greffer dessus étant d'origine privée. L'Europe prend ainsi en charge son avenir, en rationalisant et en ordonnant la production de biens et de services respectueux de la qualité de vie, du cadre écologique et du respect de la bio-diversité. Il s'agit donc d'une éthique du développement durable destinée à assurer le bien-être commun. La création de richesses étant ainsi assumée en favorisant l'entreprise par rapport aux dérives capitalistiques spéculatives, un volet social est mis en place au niveau européen en fonction des nouvelles richesses obtenues. On ne peut redistribuer que ce que l'on produit. On débouche alors sur une nouvelle sociale démocratie européenne, qui dépasse les contradiction internes du capitalisme et du marxisme. Le capitalisme sauvage étant dompté et dirigé, le marxisme qui en était sa critique inconsistante disparue. Nous disposons alors d'un modèle de croissance propre qui peut s'exporter sans aucun problème.