Les images et la rumeur.

 

Une personne peu connue déclare avoir été lourdement draguée par un personnage public bien connu lors d'une émission de télévision. Seule la parole appuie son discours, pas de photos, pas de témoins à la scène, aucune preuve pour démontrer la réalité du dire. Ainsi naît la rumeur, celle d'un homme assoiffé de sexe, et incapable de contrôler ses pulsion. La rumeur s'amplifie jusqu'en Amérique par le canal d'une télévision francophone et nimbe le personnage d'une légende sulfureuse largement reprise par tout le monde, il est devenu « un sacré queutard capable du pire » dont toute femme doit se méfier. Une femme de ménage travaillant dans un hôtel perçoit la rumeur sur une chaîne de télévision francophone, et imagine un scénario lucratif. Le personnage public, DSK pour ne pas le nommer, descend régulièrement dans l'hôtel où elle travaille, et en tant que VIP, sa photo est affichée dans les vestiaires, il est donc connu de tout le personnel.

Cette femme déclare alors, de même, avoir subi les assaut du VIP dans une suite. Le Procureur de NY, s'empare de la plainte de cette femme de ménage, et s'appuyant sur la rumeur largement diffusée, gobe ce qu'elle affirme. DSK est débarqué de son avion, menotté et mis en prison, déjà jugé médiatiquement coupable par le monde entier.

Or il apparaît au cours de l'enquête du Procureur, que la femme de ménage a menti à plusieurs reprises, et particulièrement devant le Grand Jury, ce qui constitue un délit grave, punis de cinq ans de prison. Son témoignage devant le Juge perd alors toute crédibilité et le procès est perdu d'avance. La seule issue est de relâcher l'accusé et de lui rendre sa totale liberté.

En France ; la personne à l'origine de la rumeur reprend et poursuit alors sa manœuvre, elle porte plainte à son tour, huit ans après les faits sans autre élément que son dire. Ce procès tout aussi logiquement est perdu d'avance pour deux raisons ; une absence totale du moindre début de preuve, et la perte de toute crédibilité de l'accusatrice.

Mais le tort fait à DSK tout au long de ces mises en accusation est immense. Il a été obligé de démissionner du poste de directeur du FMI, son image a été salie, sa famille, ses amis, l'ensemble des Français qui comptaient sur lui pour gouverner prochainement la France, ont été victime de manipulations découlant de la rumeur initiale. DSK porte alors logiquement plainte, et poursuit à son tour l'ensemble des acteurs qui ont tenté de détruire sa vie. Il faut que justice et lumière soient faites, du point de départ au point de rupture de la rumeur, pour qu'il retrouve intactes, son honneur et sa renommée.