Il reste le souvenir...
Mitterrand a d'abord réuni le PS autour de lui avant de partir à la conquête présidentielle. Ségolène a fait le contraire. Elle a ligué contre elle l'ensemble du PS, Peillon compris. Elle ne siège même pas au bureau national. Ça, ce sont des faits. Elle ne peut s'appuyer que sur DA. C'est peu face au PS. S'imaginer qu'elle puisse déborder le PS alors qu'il connaît sa stratégie et ses faiblesses, est tout à fait illusoire. Ségolène a toujours été déterminée, mais elle ne dispose pas de troupes de réserves, et ne contrôle pas le terrain de la bataille. Réussir seule contre tous, n'a jamais fonctionné. Pour gagner, il faut être soutenu, et elle ne l'est plus que par une dernière poignée de fidèles, qui la quittent un par un. Pendant ce temps là, DSK est en pleine forme aux USA, Martine grimpe à la tête du PS, Fabius les soutient, et on laisse Ségolène se morfondre en Poitou-Charente. Le calendrier lui est totalement défavorable, c'est la stratégie de l'abandon. Tout cela parce que Ségolène n'a pas joué "à la régulière" en 2006 en créant DA, un espèce de parti-politique externe au PS, entièrement dévoué à sa cause, et qui lui a permis de s'imposer face à DSK et Fabius. Elle subit actuellement le retour d'ascenseur. Si elle s'était imposée traditionnellement au sein du PS, comme elle aurait dû le faire "loyalement", elle serait actuellement premier secrétaire, avec tout le PS derrière elle. La situation actuelle qui la dessert est de sa seule responsabilité.