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Avenir de la Lorraine
6 février 2008

Deux temps et trois mouvements...

Le capitalisme à la Zola était cohérent avec la notion de progrès, les patrons devenaient gros et gras, et les travailleurs défilaient pour les faire maigrir. Il y avait une cohérence, le délire marxiste était plaqué dessus et permettait de faire face à la vision religieuse. On était sur terre pour vivre, le mieux possible collectivement dans un face à face maigres et gras, la vie était considérée comme  un moment désagréable à passer pour aller au paradis. Pour des esprits militants de gauche, il n'y avait qu'à aller travailler tous les jours et militer le dimanche, la sainte révolution allait finir par arriver, les communistes impatients ouvraient la voie.

Puis vint la chute du mur de Berlin, la fin des illusions à gauche, le retour vers le réel. Certains ne l'ont pas accepté à gauche et prétendent que c'est toujours des traîtres qui ont oeuvré à leur place... des adeptes de la méthode Coué « j'ai raison, j'ai raison, j'ai raison... ». En fait ils sont incapables de trouver la porte de sortie de la nasse dans laquelle ils tournent en rond.

Il faut bien expliquer le passage du capitalisme à Zola, qui en fait était acceptable car faisant partie du système évolutif, au capitalisme néolibéral qui spécule sur lui même, sur des instants de plus en plus court, à la vitesse de la lumière sans soucis du support sur lequel il parasite, tel un gros poux, qui  suçant à mort l'organisme sur lequel il se nourrit, ne craint pas de l'affaiblir et de le faire mourir.

Paradoxalement, cela nous oblige d'abord à évacuer Marx, et trouver une autre vision que la sienne.

Le capitalisme à la Zola est reconnu comme acceptable, en gros c'est le marché qui produit de la richesse avec des entrepreneurs qui ont besoin de capitaux pour faire décoller leur boite. Normalement, c'est sur fonds propres ce qui freine le processus. Mais dans le cadre de la mondialisation, il faut dès le départ avoir la taille suffisante pour contrôler son marché, cela suppose de passer par le capital-risque. Ce n'est pas dans la culture française. On ne risque pas toutes les économies d'une vie sur des projets utopiques, même si on sait que l'on a une chance sur dix de tomber sur le jack pot. On préfère le livret A de la caisse d'épargne.

Il y a donc en France des personnes qui sont bloquées dans leurs différents projets bien que disposant d'un business plan en or. Le risque est par nature mutualisé dans une collectivité. La France a besoin d'entreprises innovantes, de bons emplois et de croissance. C'est donc à elle de faire l'apport financier en capital-risque par le biais de son représentant, l'État. A condition bien évidement de ne pas distribuer les euros n'importe comment, mais de le faire par le biais de ceux qui en ont le plus besoin. Ils ont la compétence requise pour sentir collectivement ce qui est viable sur le marché et sur ce qui ne l'est pas. Il s'agit d'optimiser le rendement de l'opération, avec une somme déterminée de capital-risque d'arriver à créer le maximum de richesses dans le cadre du développement durable, du recours aux énergies renouvelables, dans le but de tendre vers le bien-être généralisé.

Nous disposons alors d'une filière complète d'essence sociale démocrate, bio-compatible avec l'Europe, et nous permettant d'aller vers une société de l'excellence. :-)

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