L'attaque des rouges
Pour séduire les Français, il faut un projet porteur d'espoir et non un catalogue de mesures pour 2012
Il faut un projet qui parte de nos idéaux de toujours, « Le bien-être partagé et l'augmentation de l'autonomie ", afin de proposer une voie vers l'amélioration du pouvoir d'achat pour tous, et la possibilité d'utiliser un ascenseur social performant. Il faut prévoir un capitalisme mixte, détenu par le privé et par l'état. Il convient également d'avoir un salaire citoyen pour tous.
Pour créer une entreprise, du capital est nécessaire. Le capital de base servant à l'amorçage d'une nouvelle entreprise est d'origine familiale. Les personnes naissant dans un milieu social désargenté ne peuvent pas prétendre alors parvenir au même niveau que ceux qui viennent d'un milieu ou d'une famille aisée. Un banquier demande toujours des garanties. On prête plus facilement aux riches, même du capital-risque...
C'est une injustice fondamentale, alors qu'à compétence égale, un citoyen réussira financièrement et l'autre pas. C'est donc à l'État de disposer d'un fond de capital-risque pour créer de nouvelles entreprises basées sur l'innovation. L'État en devenant actionnaire, peut déléguer une part de ses prérogatives d'actionnaire vers les employés, leur permettant d'avoir une action sur la direction de l'entreprise, et de leur céder gratuitement en fonction des années de présence le capital détenu, afin d'intéresser le travailleur à son entreprise et de lui permettre ainsi d'encaisser en sus de son salaire une part des bénéfices en fonction du travail qu'il aura fourni.
Dans un premier temps, l'état encaisse comme actionnaire une part des bénéfices en sus des impôts, au fur et à mesure, il donne ses actions aux travailleurs, ce qui permet à l'ensemble de la société française d'évoluer vers un actionnariat stable. Le contrat de cession n'autorisant la vente sur le marché qu'en fin de sortie de l'entreprise. Pour la gauche, c'est proposer une alternative nettement mieux conçue à la « participation » d'essence gaullienne.
Nous résolvons ainsi simultanément plusieurs problèmes récurrents. D'abord celui fondamental du jeune citoyen qui à force d'étude et de travail ayant définit un projet et un plan d'affaires portant sur un produit innovant, ne trouve pas actuellement à financer son projet. Le rendement négatif du capital-risque fait que seuls ceux disposant de moyens financiers familiaux peuvent tenter l'aventure industrielle et être crédibles auprès d'un banquier.
La création d'emploi qui en résultera et l'émulation au sein de la population active permettront la création d'emplois supplémentaires de façon importante. Le réservoir de personnes sans grands moyens financier et beaucoup plus gros que celui constitué par ceux qui en disposent. Le potentiel inexploité est énorme, et pour le moment très mal perçu aussi bien à droite qu'à gauche. Pour la droite c'est compréhensible, elle n'a pas à transformer les pauvres en riches, elle se contente de ceux qu'elle a. Pour la gauche, c'est impardonnable, car la finalité de son action est d'éradiquer la misère puis la pauvreté.
Contrôler l'évolution du capitalisme et en modifier sa finalité, répondre à nos idéaux de toujours, « Le bien-être pour tous et l'augmentation de l'autonomie ». Il est préférable de prendre le contrôle du capitalisme que de se lancer dans sa dénonciation démagogique, avec comme résultat un action stérile et improductive pour les personnes en ayant le plus besoin. Il est souhaitable de lui assigner dans un cadre déterminé un but à remplir, la création de richesse compatible avec le cadre de vie d'une production équilibré basée sur les énergies renouvelables et le respect de la bio-diversité.
Politiquement, pour l'électorat, cela permet de nous positionner comme ayant un projet réel, social-démocrate réformiste, permettant de conserver les acquis actuels économiques pour en améliorer le fonctionnement et le rendement. C'est associer le peuple à une démarche qualitative socialement juste, permettant de juger les résultats de deux politiques sanctionnées d'une alternance à favoriser selon les résultats obtenus.
Les deux branches d'un capitalisme renouvelé, étatique et privé, réduit à sa fonction de production, et élagué de sa nature sauvage spéculative nous permettent alors d'accéder au pouvoir, et de redéfinir le contrat social de l'entrepreneur et du travailleur. L'activité économique résultante, nous autorise alors par le biais des bénéfices et des impôts encaissés, de mener un réelle politique sociale de progrès ambitieuse. C'est en étant crédible auprès des Français que nous pouvons l'emporter en 2012.
Et c'est ensuite que nous pouvons avec nos partenaires européens poursuivre la création européenne sur une base réelle.