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Avenir de la Lorraine
24 mai 2008

C.L.A.R.A, Sylvia Dominique et les autres...

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Sous un regard attentif, Dominique et Sylvie Dominique Mennesson ont présenté à Paris dans une chaude ambiance, le livre illustrant leur galère pour faire reconnaître le lien de parenté qui les unit à leurs enfants. Augmenter l'espace d'autonomie de la personne humaine constitue un concept qui fait sens contrairement à celui de la dignité humaine qui est aliénant par nature, car donné par une interprétation religieuse perverse.  Mais Dominique, peux-tu développer la chose ? Par avance merci pour tous, votre combat, il fallait bien que quelqu'un le fasse, vous aviez la capacité à le mener, et il faut atteler en tête pour faire avancer dans la bonne direction l'équipage le plus efficace pour y parvenir dans un laps de temps le plus réduit possible ; même si dix ans peuvent paraître longs. Avant de récolter, il faut savoir semer. ;-)

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Commentaires
D
Pour compléter la discussion avec Jean-Pierre, voici le lien vers un article très intéressant, "the stupidity of Dignity" :<br /> http://richarddawkins.net/article,2567,n,n<br /> <br /> Plus généralement, nous assistons dans le domaine de l'éthique à deux modèles différents : la dignité et l'autonomie.<br /> La dignité est un concept issu de l'église catholique romaine (ton corps ne t'appartient pas, il est le temple de Dieu, Saint Paul) tandis que le concept de l'autonomie (habeas corpus) est issu du monde anglo-saxon.<br /> Au départ, la notion d'éthique dans la médecine est une réponse aux horreurs de la seconde guerre mondiale, une démarche pour protéger la dignité de la personne humaine. D'où l'idée d'intégrer l'idée du respect du corps humain (ce qui pose un problème de séparation entre le corps et la personne, héritage de l'âme) et l'idée du respect de l'autonomie traduite par le consentement libre et éclairé.<br /> Après plus d'un demi-siècle de pratique, nous pouvons nous interroger sur la pertinence du modèle du respect du corps humain dont la traduction la plus extrémiste débouche sur le principe utilisée en France de l'indisponibilité du corps humain. En effet, où s'arrête la limite? Dès que l'on aborde la question de l'avortement par exemple, on comprend bien que ce concept n'a rien d'éthique, mais relève plutôt de la morale. A l'inverse, on peut constater que le concept d'autonomie est suffisant pour assurer le respect de la dignité humaine. A l'aide du consentement libre et éclairé, qui peut être le meilleur arbitre de son propre destin ? C'est tout le propos de "The stupidity of Dignity".<br /> On peut toutefois exprimer une réserve sur ce texte en lisant la Convention d'Oviedo (sur la biomédecine et les droits humains)émise par le Conseil de l'Europe. L'éthique ne sert pas qu'à protéger l'humain devant le criminel. L'éthique est utilisée pour réguler la recherche et les pratiques médicales. Il convient donc d'introduire la notion d'équité. C'est à dire une offre de soins équitable pour l'individu et une finalité d'intérêt collectif pour tout programme de recherche médicale. Au final, l'éthique est un compromis entre liberté personnelle et respect de la personne (absence de nuisance concrète) dans un cadre d'équité entre les individus. Malheureusement, elle est trop souvent invoquée au nom de positions morales et religieuses pour condamner des pratiques dont la nuisance est purement conceptuelle et se limite souvent à la remise en cause de certaines convictions.
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C
Merci pour cette présentation ! En effet, la dignité humaine est un concept à géométrie variable, que les sociétés se choisissent. Mais Dominique expliquera mieux que moi ce concept.<br /> Clara
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